1. |
DÉDALES
02:23
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Des tessons de verre laissés aux coins des plaques de plâtres
L’odeur de fumée, des cendres, monter l’escalier
Dédales
Ces briques en font la sève
Fantômes des aires arides
Une nuit et je me perds à rester coincé dans le vide
Et plus le jour se lève, plus les gueules se flétrissent
De la crasse sous les ongles
Fuir la bête immonde
Voguer le vague à l’âme vers les mêmes horizons
Que des surfaces à cloisonner
Rechercher nos reflets dans l’eau d’une mare
Je m’accapare puis fuis l’espace, je tourne en rond
Dans les dédales
Mille façons de l’dire plutôt qu’une seule façon de l’vivre
Autant de chants de rêves que les millions de champs de givre
Contempler la lumière d’une porte de sortie
Ne plus jamais revenir, ne plus jamais croupir…
Que des surfaces à cloisonner
Rechercher nos reflets dans l’eau d’une mare
Je m’accapare puis fuis l’espace, je tourne en rond
Dans les dédales
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2. |
GRAIN DE SABLE
02:51
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Des ronces me piquent les jambes mais je me tais
Je sens la bouffée d’air d’une jetée
Des cors paraissent sous mes pieds
Je serre les poings
J’entame le pas d’une danse
La gorge nouée
Prétendre que la lune éclaire
Repeindre une façade trop effondrée
Tu me dis de prendre le temps d’une trêve
Mais la roue ne tourne pas suffisamment vite
Les pluies de cordes font de belles paroles
De beaux discours sous des colonnes d’eau
Des grains de sable me restent sous la peau
La houle laisse des traces
Plus qu’un instant pour que l’écrou se desserre
Je plonge dans tes yeux
Quel cirque accepte que la souffrance s’achève ?
Mais demain j’irai mieux
Continuer les pas de côté
Plus qu’une seule fête à noyer les défaites
Demain le ciel est bleu
Les pluies de cordes font de belles paroles
De beaux discours sous des colonnes d’eau
Des grains de sable me restent sous la peau
La houle laisse des traces
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3. |
À CÔTÉ
02:42
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Plus qu’une ombre dans la masse
Figée dans la chape d’une allée
La fin se forme en mirage
Laissant les verres filer
Vidé
Je foule le sol immaculé d’à côté
À court de tout
Retraite dans un recoin désolé
Calfeutrer mes angoisses
Ronger chaque lien qu’on me tend
Fuir les sourires en surface
Des caves inondées
Vidé
Je foule le sol immaculé d’à côté
À court de tout
Retraite dans un recoin désolé
J’me perds encore
Pour mieux me retrouver
De retour dans l’alcôve
Je cherche les lignes à combler
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4. |
LA FANGE
02:19
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Les corps enlacés se défont déjà
Encore les mêmes formes se rendent sous terre
Des lumières ternes sur des visages blêmes
On passe le temps à s’écarter nos plaies
Là où il pleut, notre moue se dérobe
L’orage prend le relais de nos sanglots
La rage est feutrée
Par des blocs de ciment
Des corps enflammés en dilettante
Tant de foulures
À tout casser, je m’applique
Rien ne perdure
Encore une danse et je rapplique
Une vie dorée à ployer sous le faix
Forcé de glisser dans la fange d’une époque
Les traces d’usures sur nos rêves ne s’estompent pas
Nos cernes soutiennent le poids des montagnes de gravats
Tant de foulures
À tout casser, je m’applique
Rien ne perdure
Encore une danse et je rapplique
Une vie dorée à ployer sous le faix
Forcé de glisser dans la fange d’une époque
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5. |
SONGE-CREUX
01:59
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Cerné par cette ville mourante
Etau de briques d’os écrasés
Soûl d’une vue atroce
J’me traîne dans cette boue épaisse
Le coeur siphonné par les rats
Nos persiennes fermées
On rêve de vitrines en éclats
Vos lieux accablants
Vos murs peints de beige et de blanc
Me nourrissent de haine
Songe-creux
Bordé par votre monde
En feu
La paix vue par les flammes
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